Pourquoi avez-vous fait le choix de vous engager dans un projet international avec vos étudiants?
Quand j’étais moi-même étudiante au cégep, j’ai réalisé un projet de coopération internationale qui a changé le cours de ma vie. Dès que je suis devenue professeure au collégial, j’ai voulu m’impliquer dans ce type de projet pédagogique afin de transformer à mon tour la vie de certain.es étudiant.es. Aussi, je crois que les études collégiales sont souvent un moment pivot dans la vie d’un jeune adulte, car les expériences vécues durant cette période influencent beaucoup l’adulte et le citoyen qu’ils deviendront.
Si vous deviez choisir trois mots pour décrire votre expérience à l’étranger avec des étudiants?
Expérience formatrice, exigeante et cocasse.
Voulez-vous nous partager un souvenir d’un de vos séjours ?
En 2014, en Bolivie, à notre arrivée dans le village de Sampaya/Isla de la Luna aux abords du lac Titicaca ou même en 2016 à notre arrivée à San Juan La Laguna aux abords du lac Atitlan, certain.es étudiant.es ont eu du mal à s’adapter aux familles et aux installations qui les accueillaient. De plus, les défis se sont avérés multiples : la nourriture, l’altitude (3800 m en Bolivie), les installations septiques, la langue, les déplacements, etc. Cependant, que ça soit en Bolivie au Guatemala, ce que je trouve toujours magique dans le regard de mes étudiant.es, c’est de les voir sortir de leur zone de confort ce qui les amène à mieux se connaître et constater leur sérénité à vivre le moment présent. Bref, voir ces jeunes adultes adopter un regard nouveau et global sur le monde !
Avez-vous des conseils à donner aux étudiants qui souhaitent s’inscrire dans une aventure de mobilité ?
Je conseille fortement à tous les étudiant.es de réaliser une activité de mobilité lors de leurs études collégiales. D’abord, c’est le meilleur moment pour le faire ! Ensuite, de persévérer malgré les doutes, car ce qui nous sort de notre zone de confort (même juste un peu), c’est souvent ce qui nous fait le plus cheminer !