Avez-vous un souvenir ou une anecdote de votre expérience internationale que vous aimeriez nous raconter?
Le club d’improvisation du Mim de Montmorency a une très bonne réputation en Belgique et en France. Je me rappelle les nombreux matchs que nous avons joués là-bas. Des salles pleines à craquer, des échanges plaisants et de nos nombreuses victoires. L’improvisation est très appréciée dans les villages où nous nous sommes arrêtés. Je me souviens que les expressions québécoises faisaient bien rire les Européens. Soit, il ne nous comprenait pas et trouvait cela rigolo, soit il comprenait autre chose complètement et nous trouvions cela rigolo. Par exemple dans une improvisation mixte j’ai hurlé « faites attention, il faut éviter les bibittes. » Malheureusement le mot bibitte, qui ici désigne des insectes, n’a aucune signification là-bas. Le public s’esclaffait de rire à chaque fois que je répétais bibittes.. Ils m’ont demandé après l’improvisation ce que je voulais dire, je leur expliquait que je parlais d’insectes, mais pour eux je ne faisais que répéter le mot bite, qui veux dire pénis chez eux… J’étais bien honteuse, mais mon équipe a bien ri de moi !
Pouvez-vous nous partager un apprentissage acquis à la suite de votre séjour de mobilité?
Pour MIM-Europe, j’ai fortement développé mes compétences d’organisation. Non seulement j’ai dû faire la recherche pour entrer en contact avec des équipes là-bas, mais organisé tous nos déplacements et nos hébergements. Un vrai casse-tête qui valait vraiment la peine ! Je garde bien précieusement les outils que j’ai développé pour organiser des tournées artistiques et des voyages en groupe.
Avec votre expérience, est-ce que vous auriez un conseil à donner aux futurs participants?
C’est beaucoup d’organisation, mais cela vaut la peine ! il est très enrichissant de faire rayonner le MIM à l’international. Malgré tout, il faut organiser le voyage tôt dans l’année. Les équipes d’improvisation en Europe organisent leurs saisons bien d’avance et doivent avoir le temps de louer les salles. Plus vous les contacter tôt, plus de matchs vous aller pouvoir jouer !
Votre périple a-t-il eu une retombée concrète dans votre vie?
C’est une expérience hors du commun qui a propulsé notre esprit d’équipe et a fait rayonner nos talents d’interprètes à l’international. Elle ma bien fait comprendre les différences entre le Québec, la France et la Belgique. La voyage m’a aussi confirmé que j’étais un.e artiste complet.e et que je ne devais jamais abandonner ma carrière !
Voudriez-vous nous écrire quelques mots de votre parcours professionnel et personnel suite à votre passage au Collège Montmorency?
Après mon passage à Montmorency, j’ai fait mon baccalauréat en danse contemporaine à l’UQAM. Depuis 2018, je travaille comme artiste indépendant pour différentes compagnies de danse et de théâtre. Je présente également des performances et des pièces d’art vivant sous le nom de _Demerde. Dans mes créations, je promeus la différence et l’excentricité. Je me considère comme un.e artiste queer intersectionnel. Vous pouvez suivre mes projets artistiques sur Instagram au compte @_Demerde.