Membres 2005

Claude De Lorimier

Grand Montmorencien

Artisan du Collège aux côtés de son collègue et complice Denis Latour, alors directeur général, Claude de Lorimier est le premier directeur des services pédagogiques. Il a exercé ses fonctions pendant vingt ans, entre 1970 et 1990. Préparer le devis pédagogique, concevoir et mettre en oeuvre le modèle pédagogique d’un tout nouvel établissement tout juste créé sans l’apport d’institutions existantes, dans un réseau collégial en émergence et dans une région en croissance, représentent une tâche aussi stimulante que colossale.

Visionnaire, Claude de Lorimer engage d’emblée le Collège sur la voie de l’innovation pédagogique, sur la base des travaux les plus récents sur la pédagogie et l’apprentissage tout autant que sur une analyse fine du contexte social dans lequel s’inscrivent les cégeps, où l’accessibilité aux études constitue à la fois un objectif à atteindre et un grand défi. Le concept pédagogique montmorencien, élaboré au début des années ’70, définit l’institution comme un « collège – centre de documentation et d’études ». Il se présente comme un centre de ressources soutenant l’apprentissage de l’élève. Concrètement, cela impliquait par exemple la réduction du temps accordé aux cours magistraux, le travail en petits groupes, l’accent mis sur l’enseignement individualisé, le respect du rythme d’apprentissage de l’élève, le contact personnel et fréquent entre l’enseignant-tuteur et l’élève, l’élargissement de la notion de « livre » pour englober des documents pédagogiques de toutes sortes, l’importance accordée à l’acquisition de méthodes de travail plutôt qu’à l’acquisition de contenus de cours. Les enseignants ont produit à cette fin des manuels-guides, des dossiers, des anthologies, des documents audiovisuels, etc. Ainsi, dès son origine, le Collège réalise sa mission éducative en misant sur les principes d’innovation pédagogique, d’adaptation et de soutien à l’élève.

Sous l’impulsion de monsieur de Lorimier, le Collège subit une expansion importante et établit sa renommée auprès de la population étudiante et de la communauté. En 1990, pour les 4300 élèves qui fréquentent l’un des vingt programmes offerts au Collège, les quelques 500 élèves de la première cohorte de l’automne 1993, inscrits dans l’un ou l’autre des dix programmes offerts, ne sont plus qu’un souvenir amusant. Mais pour Claude de Lorimier, ils représentent l’aboutissement du cheminement et du travail accompli à la Direction des services pédagogiques, de l’émergence à la consolidation, en synergie avec les départements d’enseignement et les professeurs.

Homme de culture, Claude de Lorimier est aussi un passionné de musique classique, d’histoire et de gastronomie. Toujours engagé envers le Collège, il a fondé l’Association du personnel retraité dont il est toujours le président.

Pour cet engagement, pour cette contribution exceptionnelle et pour tout le dévouement dont il a fait preuve dans la réalisation de la mission du Collège, l’Ordre François de Montmorency-Laval lui décerne avec fierté le titre de Grand Montmorencien.

Denis Latour (1933-2003)

Grand Montmorencien

Véritable pionnier, Denis Latour est étroitement associé à l’histoire du Collège Montmorency. À titre de premier directeur général, en poste pendant 22 ans (de 1970 à 1992), monsieur Latour a représenté un acteur décisif de la mise en place et du développement de l’institution, modelant son identité et contribuant à son essor. Par les actions réalisées au cours de ces vingt années, Denis Latour a oeuvré afin que le Collège Montmorency développe une dynamique institutionnelle et des forces tenant compte du contexte dans lequel il évolue. Dès son origine, sous l’impulsion de monsieur Latour, le Collège a fait de l’accessibilité aux études et de l’implication dans la communauté un élément indissociable de sa mission, tout en maintenant au premier plan le défi de la qualité de la formation et la réussite des élèves.

Par la création du Collège Montmorency en novembre 1969, le Conseil des ministres dotait la région de Laval de sa première institution d’enseignement supérieur. Alors que plusieurs autres cégeps créés à la même époque étaient formés par fusion avec des institutions d’enseignement existantes, le Collège constituait un établissement entièrement nouveau puisqu’il était fondé sans l’apport d’organisme existant. C’est dire tout le défi qu’a dû relever monsieur Latour !

Sous sa direction, le Collège entreprend le travail d’organisation de ses bases pédagogiques, organisationnelles et administratives. Il accueille ses premiers élèves à la session d’automne 1973 ; ils sont un peu plus de 500, répartis dans six programmes préuniversitaires et quatre programmes techniques, installés dans des locaux prêtés par la commission scolaire Chomedey-de-Laval. De 1973 à 1976, les activités d’enseignement ont lieu dans des locaux préfabriqués ; à l’automne 1976, les quelque 1500 élèves du Collège peuvent enfin intégrer le nouveau bâtiment. Les années 1980 sont celles de la consolidation et du développement de l’institution, désormais reconnue dans sa région à la fois pour la qualité de ses programmes et comme un pôle essentiel de savoir et de culture. En 1992, au moment du départ à la retraite de monsieur Latour, le Collège comptait une vingtaine de programmes de DEC et quelque 4300 élèves.

Le modèle montmorencien, élaboré au début des années ’70, se situe d’emblée dans une perspective d’innovation, autant du point de vue pédagogique qu’organisationnel. Le premier énoncé de mission (1978) présente le Collège comme une institution « de formation et de culture ». L’institution se donne déjà une mission éducative unique, fondée sur le soutien à l’apprentissage de l’élève, ancrée dans sa région d’appartenance. De concert avec Claude de Lorimier, directeur des services pédagogiques, Denis Latour persuadait le ministère de l’Éducation d’accepter l’orientation pédagogique particulière et d’appuyer le projet par un financement adéquat.

Profondément convaincu du rôle actif que doit jouer un collège public dans sa communauté, Denis Latour a su tisser les bases des liens durables avec les partenaires de la région de Laval. Homme de culture, il a permis la création de la Corporation du centre culturel André-Mathieu, accueillant la salle de spectacles dans les murs du Collège, et l’implantation de la Maison des arts sur ses terrains. Il a permis l’accès des installations du centre sportif à la population lavalloise et mis sur pied le Service de formation des adultes en lien avec les besoins des individus et des entreprises.

Denis Latour est également l’un des membres fondateurs de l’Association des collèges communautaires du Canada (ACCC). Son engagement envers l’Éducation (avec un grand É) a fait l’objet d’une reconnaissance publique, alors que le journal La Presse le nommait personnalité de la semaine en avril 1990, et que la Chambre de commerce de Laval lui décernait son trophée « Méritas 90 » à titre de personnalité de l’année.

En reconnaissance de ce qu’il a fait à Montmorency, patiemment, sincèrement, honnêtement, pendant plus de vingt ans, l’ordre François de Montmorency-Laval décerne à Denis Latour le titre de Grand Montmorencien.

Rolland Danis

Montmorencien émérite

Monsieur Rolland Danis amorce sa carrière au Collège Montmorency à l’automne 1979, alors qu’il est embauché comme bibliothécaire, pour assurer le développement et l’utilisation des ressources informationnelles nécessaires à l’apprentissage et à l’enseignement. Jusqu’à sa retraite en 1996, il participe activement au développement, à l’organisation et à la systématisation des collections de la bibliothèque.

Véritable pionnier, monsieur Danis procède à partir du milieu des années ’80 à la systématisation du catalogage et du repérage manuel des documents. C’est ainsi qu’il entreprend l’informatisation complète de tout le catalogue, qui comporte près de 100 000 documents. C’était déjà tout un défi, relevé avec brio. Mais porté par son esprit perfectionniste, il entreprend en 1992 une autre opération majeure : après une analyse rigoureuse, il fait transiter les données complètes des modules informatisés vers un système encore plus performant, capable de mieux exploiter les richesses du fonds documentaire de la bibliothèque.

Rolland Danis a véritablement piloté et accompagné la consolidation, l’évolution et le développement de la bibliothèque au cours des années. Son travail a permis à l’ensemble des élèves de même qu’aux enseignants de compter sur des services et sur des ressources documentaires à la fois fonctionnelles, riches et accessibles, en soutien à la qualité de la formation offerte au Collège. Il a contribué à construire une bibliothèque qui est aujourd’hui parmi les plus fréquentées du réseau collégial.

Sa grande passion pour la langue française et la recherche l’anime encore. Après sa retraite, Rolland Danis publie en 1998 Les petits mots de la langue française : dictionnaire des monosyllabes et de leurs homonymes, dont la préface est signée par Gilles Vigneault. Monosyllabes et super-familles, publié en 2003, vient compléter le premier dictionnaire.

Par sa vision exceptionnelle, son sens aiguisé de l’organisation et de la méthode, Rolland Danis lègue à la communauté montmorencienne un riche héritage de lettre, de science et d’art.

L’Ordre François de Montmorency-Laval reconnaît l’apport de monsieur Danis à la mission éducative du Collège, sa contribution remarquable à titre de bibliothécaire et d’auteur, son engagement à l’égard du développement des collections et de l’accessibilité aux ressources de la bibliothèque, en lui décernant le titre de Montmorencien émérite.

Madeleine Dalphond-Guiral

Montmorencienne distinguée

Madeleine Dalphond-Guiral fait partie des pionnières du programme de Soins infirmiers au Collège Montmorency. Elle est embauchée dès 1976 comme conceptrice du cours de soins infirmiers pédiatriques ; elle entreprend alors la rédaction de manuels-guides en soins pédiatriques, qui non seulement servent à la formation des futures infirmières, mais dont la qualité est reconnue au-delà des frontières du Collège. Pendant plus de vingt ans, elle a contribué à former des générations d’infirmières en leur inculquant non seulement des notions de soins pédiatriques, mais des valeurs essentielles d’engagement et de dépassement.

Professionnellement, madame Dalphond-Guiral s’est distinguée par la production de matériel pédagogique de qualité, de même que par une implication peu commune dans son département. Son sens de l’humour, allié à sa rigueur, de même que sa recherche constante de consensus lui ont permis de s’imposer comme leader appréciée de ses collègues ; à la fois compétente et rassembleuse, elle a piloté des dossiers et des comités parfois fort complexes et ce, avec un succès remarquable.

Les élèves, quant à eux, se souviennent de cette enseignante dynamique et compétente, pour la qualité de ses cours et de ses stages, mais également pour sa grande capacité d’écoute, sa générosité et sa disponibilité. Même après son départ du Collège, elle a continué à soutenir la formation des futures infirmières en contribuant à la Fondation Montmorency pour l’octroi d’une bourse d’études annuelle dédiée à une élève du programme.

Parallèlement, madame Dalphond-Guiral s’est distinguée au sein de son ordre professionnel. Entre autres, elle agit comme cofondatrice du Groupe de réflexion en soins infirmiers ; toujours avec le même enthousiasme contagieux, elle organise alors des conférences annuelles, des ateliers, des sessions de formation. Chaque printemps, des auteures américaines, européennes et du Canada tout entier viennent ainsi rencontrer leurs collègues québécoises à l’occasion de conférences ou d’ateliers.

En fait, tout le parcours professionnel de Madeleine Dalphond-Guiral est marqué par l’implication et l’engagement social. Très tôt, alors qu’elle était jeune infirmière à l’hôpital Sainte-Justine, elle travaille à l’implantation d’une garderie en milieu de travail, projet résolument avant-gardiste à une époque où les femmes avec enfants sont plutôt reléguées à la maison.

Animée de cette même vision sociale, madame Dalphond-Guiral prend sa retraite de l’enseignement en 1997, pour s’engager pleinement dans une carrière politique qu’elle avait amorcée en 1993 en se faisant élire dans la circonscription de Laval-Centre comme députée du Bloc Québécois à la Chambre des Communes. Le point commun entre ces deux carrières réside dans cette volonté de continuer à travailler pour promouvoir des valeurs sociales fondamentales, notamment la santé et l’éducation, ainsi que pour améliorer l’avenir de l’ensemble de la collectivité.

Si aujourd’hui la réputation de la formation offerte en Soins infirmiers à Montmorency déborde les frontières de la région, c’est en grande partie grâce au travail et à la persévérance de cette femme intelligente et passionnée qui a su non seulement mettre tous ses efforts au service de l’éducation et de la formation en soins pédiatriques, mais également inspirer son équipe d’enseignantes tout autant que quelques générations d’élèves.

L’Ordre François de Montmorency-Laval est fier de décerner le titre de Montmorencienne distinguée à cette femme de tête et pédagogue engagée.

Ginette Laferrière

Montmorencienne distinguée

Ginette Laferrière enseigne l’éducation physique au Collège Montmorency depuis plus de vingt ans. Véritable feu roulant d’énergie et de vitalité, des projets toujours plein la tête, elle arrive à mobiliser aussi bien ses élèves que les membres de son département et même, récemment, l’ensemble de la communauté montmorencienne.

À l’automne 2004, Ginette Laferrière s’est donné rien de moins que l’objectif de faire du Collège Montmorency « le cégep le plus en forme du Québec ! » Le Défi santé qu’elle a conçu et mis en oeuvre rassemble des équipes d’élèves et de membres du personnel dans le cadre d’un enjeu institutionnel de taille : montrer à l’ensemble des cégeps du Québec qu’à Montmorency, non seulement on croit fermement à l’importance de promouvoir l’activité physique, mais on bouge en conséquence ! Selon madame Laferrière, le fait d’encourager la pratique d’activités physiques parmi toutes les composantes de la communauté collégiale (élèves, personnel, cadres) contribue à la création et au maintien d’un milieu de vie, d’études et de travail sain et efficace.

Grâce à l’implication dynamique de madame Laferrière, les deux premières éditions du Défi santé se sont révélées un grand succès. Couverture médiatique nationale, dépassement des objectifs de participation et de performance, établissement de partenariats avec des organismes gouvernementaux et des firmes privées, développement d’outils novateurs pour la saisie et la compilation des données, soutien politique de la part du député de Laval-des-Rapides à l’Assemblée nationale, monsieur Alain Paquet, voilà des indicateurs bien tangibles de la réussite remarquable du Défi santé, sous la baguette de sa chef d’orchestre.

À la session d’hiver 2005, la centaine d’équipes inscrites ont largement dépassé l’objectif initial de 150 000 kilomètres. Chaque activité pratiquée était convertie en kilomètres santé à partir d’une grille d’équivalence. Ainsi, 270 760 kilomètres santé ont été parcourus, ce qui représente plus de six fois le tour de la terre ! Un chèque symbolique de 270 000 dollars santé a donc été remis au député Alain Paquet, signifiant que chaque kilomètre parcouru dans le cadre du Défi santé diminue d’autant les coûts de la santé au Québec.

L’enthousiasme de Ginette Laferrière est contagieux : les professeurs du département d’éducation physique ont mis en oeuvre bénévolement des activités physiques à l’intention de la communauté collégiale : spinning, tournoi de badminton, les « 500 tours du gymnase », course de trois kilomètres, patinage extérieur, cours de Pilates, et autres. En outre, pour madame Laferrière, la sensibilisation à l’importance de l’activité physique passe aussi par l’information ; c’est ainsi que, en collaboration avec le département de techniques de diététique, elle a participé à l’organisation d’une conférence sur le thème de « la santé, une problématique de poids » à l’intention des élèves et du personnel.

La prochaine étape ? Madame Laferrière, qui aime bien les défis, se donne la région, puis le Québec comme horizon : elle veut inciter les écoles de Laval, ainsi que les autres cégeps du Québec à se greffer à l’aventure, dans un contexte de compétition saine, ludique et amicale. Le Défi santé est sans contredit un concept à la fois rassembleur et novateur.

L’ordre François de Montmorency-Laval souligne l’engagement exceptionnel de madame Laferrière dans la communauté collégiale, sa contribution dynamique et efficace en faveur de l’amélioration de la qualité de vie au Collège, notamment par le projet remarquable que constitue le Défi santé, en lui décernant le titre de Montmorencienne distinguée.

Stéphane Parent

Montmorencien distingué

Technicien au département de physique depuis 1978, Stéphane Parent a contribué de façon remarquable à la mise en place du programme de sciences. Depuis maintenant vingt-sept années, son implication exceptionnelle envers les élèves n’a jamais failli, son engagement dans la vie du département de physique et envers le programme de sciences est toujours aussi marqué.

Stéphane Parent, par son dynamisme et sa motivation, a joué un rôle déterminant dans la vitalité du département. Son appui inconditionnel aux élèves durant les laboratoires et les travaux pratiques, de même que sa participation étroite au processus de renouvellement des laboratoires associés aux nouveaux cours de physique, en font un élément précieux et incontournable de la vie départementale. Sa contribution s’étend même à l’animation, qu’il s’agisse de créer des vitrines de démonstration ou d’égayer les murs du corridor du département par l’installation d’affiches éducatives laminées. Il a également contribué activement à plusieurs projets scientifiques d’importance au Collège, tels que la conception et la réalisation du cadran solaire installé sur la façade sud du bâtiment (il s’agit d’un cadran vertical et déclinant, une innovation dont la notoriété s’est étendue à l’extérieur du Collège), le baromètre à eau, le planétarium, la station météorologique, le Star Lab.

Les professeurs du département soulignent la compétence, le professionnalisme et l’esprit d’initiative de monsieur Parent, véritable force motrice accompagnant le processus d’amélioration continue des protocoles de laboratoires, en soutien aux exigences d’une formation de qualité. De leur côté, les générations d’élèves qui se sont succédé dans « ses » laboratoires lui savent gré de sa grande disponibilité et de son habileté pour faire coopérer les montages les plus capricieux !

Porté par la passion pour les sciences, Stéphane Parent s’est également engagé dans la promotion des sciences et des études en sciences auprès des jeunes du secondaire. Animation de camps de sciences, mise sur pied du Club des sciences, participation active aux activités de la journée Portes ouvertes, mise en oeuvre de différents projets de collaboration avec des écoles secondaires de la région de Laval, visites d’écoles, sa contribution à la mission du Collège déborde largement ses tâches de technicien.

Par son engagement tant dans son département que dans l’animation d’activités scientifiques auprès des élèves, monsieur Stéphane Parent s’illustre véritablement comme un Montmorencien distingué.